Professeure Sue Wong

Il y avait des gens comme ça qui changeaient d'avis comme de robe de sorcier. Un jour ils étaient persuadés d’avoir trouvé leur vocation, le lendemain c’était des projets bien différents qui animaient leurs yeux pétillants. Et ça, c’était Sue Wong tout craché. Ancienne étudiante à Mahoutokoro, aventurière paumée dans la nature, auror au Mexique, journaliste pour la Gazette du Sorcier,  mannequin à Florence… La jeune femme avait poursuivi toutes sortes de carrières sans rapport, poussée par sa seule envie de voir le monde et, encore une fois, la voilà qui changeait de poste. Après deux ans passés à prendre la pose et à défiler en Italie, elle arrivait en France pour la toute première fois de sa vie. Elle qui avait visiter une grande partie des pays de ce monde n'y avait encore jamais mit les pieds. Ce fut cette fois avec la casquette d'enseignante qu'elle débarqua.

Et ce parcours cahoteux qui l’avait amené à explorer tout les environs se lisait dans sa manière d’être toute personnelle et bercée par de multiples rencontres venues de tout les horizons. L’accent principalement asiatique  de la japonaise se mêlait avec des expressions italiennes, espagnoles et anglaises appris sur le tas. La peau pâle, les cheveux noirs, les yeux verts, le corps musclé, les cicatrices comme vestiges du passé… Et c’était sans compter sur ses diverses robes en tout genre qu'elle avait ramené dont ne sait quel endroit. Elle ne portait d'ailleurs que ça. Revêtant un jour une robe de geisha puis une djellaba provenant du Maroc en passant par des robes bouffantes et excentriques des créateurs de mode.

Malgré qu'elle soit d'une bonté pure, son caractère forgé au fil du temps lui permettait de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Attention à qui oserait la sous-estimer.  Grande gueule de temps à autres, elle remettait sans mal les personnes à leurs places. Mais l'avantage de la beauté n'est-il pas qu'on vous pardonne plus facilement d'être insupportable ?  Loin d'être aussi extravagante que certains de ses collègues, elle emmenait tout de même sa touche de fantaisie dans ses bagages et ses élèves allaient sûrement en faire les frais. Préparez vous à être traîner dans des plans farfelus : parce qu’optimiste et incapable d’être sérieuse plus de deux minutes d’affilée quoique tout de même responsable.