Professeure Célia Dufresne

Une cascade de longs cheveux noirs qui volent librement au vent, le doux regard brun d'une biche qui semble vous sonder depuis deux jolis yeux en amande naturellement ourlés de noir. Avec ses sourcils finement dessinés, la symétrie d'un visage aux traits fins centrée sur un nez droit et légèrement en trompette, Celia dégage de prime abord une impression de beauté sucrée et tropicale que de nombreux hommes pourraient sans mal trouver à leur goût.
Ce charme naturel qu'elle n'éprouve aucun besoin d'imposer se trouve encore renforcé par l'ovale harmonieux de son minois, ses lèvres naturellement roses et charnues qui vous donneraient presque envie de les goûter pour enfin savoir si le miel, le caramel ou la cerise dominent dans ce bonbon qui semble savoureux.
Sa peau parfaite aurait pu être laiteuse si elle n'avait pas eu le teint tendrement hâlé par le soleil des métisses créoles.
Allié au sourire avenant, à la joie de vivre et à l'entrain qu'elle offre aux visiteurs du parc lorsqu'elle en anime les jeux, le reste de la belle anatomie gracile de Celia lui confère bonté et douceur apparentes.
Celia possède visiblement la fragilité de certaines orchidées. Pourtant, si une rose exhale le plus doux des parfums, le promeneur ne serait-il pas négligent d'oublier ses épines s'il lui prenait l'envie de la cueillir ?
Par instants, le regard que pose sur le monde cet alizé insaisissable sait se faire aussi déterminé qu'empreint d'un savoir insoupçonné, toujours lucide en tout cas, parfaitement conscient des tempêtes qui peuvent faire rage sous la surface, au cœur de bon nombre d'entre elles même peut-être, bien qu'elle semble toujours aussi placide que la surface d'un lac des Pyrénées par un jour sans vent.
Lorsqu'elle s'exprime sa voie chante avec les accents ensoleillés du Bayou et pour cette Américaine venue du pays cajun, quelques accords de jazz pourraient bien ne jamais se trouver loin.